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Lundi 18 juin 2018 Après vingt ans de bons et loyaux services, le pavillon n'est plus assez grand pour y loger confortablement les enfants qui ont grandi et réclament un peu plus d'intimité. Pour résoudre le problème, deux options : acheter plus grand ou transformer les combles perdus en pièces habitables. C'est cette dernière solution qui est retenue après avoir comparé plusieurs devis établis par des spécialistes de l'aménagement des combles. Le coût de ces travaux est raisonnable vu le gain d'espace et, de toute façon, très inférieur à l'achat d'une maison plus spacieuse. Sans compter les frais d'un déménagement, et les contraintes afférentes ! LE PROBLÈME EN QUESTION Les combles correspondent au volume délimité par la charpente, qui supporte les éléments de la toiture, et doit résister au vent et à la neige La robustesse de cette structure est due au principe de trian-gulation de ses fermes, qui reportent les charges sur les murs porteurs. Les deux du triangle sont les arbalétriers et sa base, l'entrait. Dans les constructions traditionnelles, les fermes, espacées de 3 à 4 m. sont de forte section et renforcées par différentes pièces : jambes de force, entrait haut(également dit ‘retroussé') ou poinçon avec contrefiches. Elles sont reliées par des pannes (faîtière au sommet, sablières le long des murs), qui supportent les éléments de la couverture (y compris les chevrons) et participent au contreventement de la charpente. Pour des raisons d'économie et de rapidité de mise en œuvre, de nombreuses maisons sont construites avec des charpentes industrielles. Celles-ci se composent de fermes de faible section (ou fermettes) dont les arbalétriers jouent le rôle de chevrons. Pour compenser leur relative fragilité, elles sont rapprochées et comportent des fiches triangulées en forme de "M" ou de "W". Le contreventement de la charpente est assuré par des pièces de bois ou métalliques fixées en oblique sur les rampants. Cette structure crée un enchevêtrement qui obstrue l'espace, d'où l'appellation de comble 'perdu' ou "non aménageable". Par ailleurs, l'entrait des fermettes ne fait que soutenir le plafond de l'étage inférieur et ne peut en aucun cas supporter la charge d'un plancher. Pour libérer l'espace, il faut supprimer la triangulation des fiches et mettre en place une nouvelle structure avec un plancher autoportant. Il n'est pas question d'entreprendre un tel chantier sans l'avis d'un charpentier! Des entreprises spécialisées proposent différents procédés et matériaux de renforcement et d'aménagement. Elles offrent toutes l'avantage d'intervenir sans dépose de la couverture, et occasionnent peu de nuisances en raison de la nature très localisée des travaux. Ces professionnels prévoient un accès extérieur indépendant, afin de ne pas trop déranger les occupants: ra transformation est réalisée en deux à cinq semaines, selon son importance, et fait l'objet d'une garantie décennale. Deux poutres maîtresses en bois massif de l00 x 300 mm, ou en lamellé-collé si la portée est supérieure à 6 m, prennent appui ou sont scellées de pignon à pignon. Outre leurs ancra-ges, elles sont reprises en charge de différentes façons : au niveau du rez-de-chaussée par des poteaux, avec des IPN (profilés d'acier) placés au centre du comble et s'appuyant sur les murs gouttereaux, en combinant les deux techniques. L'emplacement des poteaux de "descente de charge" est calculé pour les dissimuler dans les cloisons, les gaines techniques ou les placards du rez-de-chaussée. UN PLANCHER SILENCIEUX Indépendant du sol maçonné existant (soutenu par les entraits des fermettes, ce plancher est constitué d'un solivage intermédiaire suspendu sur les poutres maîtresses et recouvert de plaques d'aggloméré de 22 mm d'épaisseur. Sur la surface correspondant à la future salle d'eau, les plaques sont hydrofugées(agglo CTBH). Les sections des solives, leur écartement et l'épaisseur des panneaux de sol sont calculés pour supporter une surcharge de 150 kg/m², Les solives sont ancrées sur les poutres maîtresses à l'aide d'étriers en acier galvanisé. Ces accessoires très pratiques sont disponibles sous de nombreuses formes pour s'adopter à la section des solives et au système de fixation sur le support. Pour roidir l'ensemble du plancher, des entre-toises (ou "étrésillons') sont générale-ment clouées entre les solives. Après la fixation de bandes de mousse isophoniques sur le dessus des solives, les plaques de sol sont posées en ménageant un joint de dilatation (de 10 mm au moins) à la périphérie de la pièce. Le revêtement décoratif, un stratifié flottant sur sous-couches résiliente, renforcera l'isolation aux bruits d'impact et aériens. UNE ISOLATION GAIN DE PLACE Gagner un maximum de mètres carrés–habitables, tel est le credo des aménageurs de combles. Mais l'isolation de ces espaces, par où s'échappent une bonne partie des colories en hiver, exige une épaisseur importante: soit de 200 à 260 mm de laine de verre ou de roche. Pour la réduire au mieux, les professionnels combinent laine minérale et film mince muItiréflecteur. Des suspentes métalliques sont fixées de niveau sur le flanc des chevrons. Les rails supports des plaques d'habillage y seront clipsés après la pose de l'isolation. Celle-ci se compose d'une première couche de laine minérale avec pare-vapeur, en pan¬neaux ou rouleau de 60 mm d'épaisseur insérés entre les chevrons des fermettes. Ce Qui permet de laisser une lame d'air suffisante pour la ventilation de la couverture. Les films réflecteurs, de 9 mm d'épaisseur, sont déroulés dessus el agrafés au droit des chevrons : selon le fabricant, ils équivalent à 160 ou 200 mm d'isolant classique. Les tètes des suspentes métalliques sont alors mises en place en traversant la couche isolante. Les rails sont ensuite clipsés et les plaques de plâtre(épaisseur de 13 mm) vissées sur l'ossature. Les murs pignons sont quant à eux, isolés avec des complexes de doublage, composés de polystyrène expansé de 1 00 mm, recouvert de ploque de plâtre. Si la surface créée dépasse 20 m² habitable, il faut déposer une demande de permis de construire à la mairie. Dans le cas contraire, une déclaration de travaux peut suffire. LES TRAVAUX ANNEXES. Combien importants, ces travaux concernent l'accès aux combles par un escalier, leur éclairage naturel, le cloisonnement, les installations de plomberie et d'électricité, les éventuels rangements. |
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